vigilance et initiatives syndicales antifascistes
logo VISA

Federico Martin Aramburú, ni oubli, ni pardon

Le 19 mars 2022, à Paris, le rugbyman argentin Federico Martín Aramburù est tué par l’extrême droite. Il a reçu 5 balles dans le corps. Il était accompagné de son ami Shaun Hegarty, ex-rugbyman, blessé également.

Un peu plus tôt dans la soirée, ils avaient eu une altercation avec des militants d’extrême droite à la sortie d’une brasserie parisienne, après avoir pris la défense d’un homme que le groupe menaçait en proférant des insultes racistes.

En pleine campagne présidentielle, marquée par des surenchères racistes de plusieurs candidat-es, ce meurtre commis par l’extrême droite avait provoqué un silence assourdissant de la part du gouvernement de l’époque.

Trois ans après, la cour d’appel de Paris a confirmé le renvoi aux assises des deux principaux suspects des tirs, Loïk Le Priol et Romain Bouvier, anciens militants du GUD, emprisonnés. Ils seront prochainement jugés, le premier pour assassinat et le second, pour tentative d’assassinat. Lyson Rochemir, la compagne de Loïk Le Priol qui conduisait son véhicule le soir du crime, est elle aussi mise en examen pour complicité d’assassinat. Et un homme de 35 ans est suspecté d’avoir aidé Romain Bouvier dans sa fuite…

A noter que Loïk Le Priol était déjà sous contrôle judiciaire suite à des actes de torture commis sur Edouard Klein, ex président du GUD, actes qu’il avait commis avec Romain Bouvier, Logan Djian, Kleber Vidal et Geoffrey Le Noir.

Ce vendredi 7 mars, à quelques jours de l’anniversaire de son assassinat, le club de rugby et ses joueurs lui ont rendu un vibrant hommage : Une peinture de son visage décore désormais une tribune du stade Aguiléra de Biarritz et tous les joueurs avaient remplacé leur nom au dos des maillots par « Fede ».

Pendant ce même match, un nouveau groupe de supporters (le BOUC) a déployé deux banderoles antifascistes dénonçant la proximité du président de club, le milliardaire Pierre-Edouard Stérin, avec l’extrême droite.

En France comme ailleurs, VISA tient à le réaffirmer avec force, l’extrême droite tue et propage une idéologie haineuse et mortifère que nous continuerons à combattre de la manière la plus unitaire.