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SUD éducation dénonce la tenue d’un rassemblement d’extrême droite devant le rectorat d’Orléans-Tours

19 octobre 2024

Jeudi 26 septembre, le « Syndicat de la famille » a annoncé sur son site internet son intention de se rendre au rectorat d’Orléans-Tours pour exiger le « retrait de contenus » liés à l’éducation sexuelle ». Cette action s’inscrit dans le cadre d’une campagne nationale contre le prétendu « wokisme » et la transidentité.

Né en 2023, le « Syndicat de la famille » n’est en fait que le nouvel nom de la Manif pour Tous. Cherchant désespérément à enrayer son déclin, cette officine réactionnaire et homophobe ne cherche même plus à cacher ses liens étroits avec l’extrême droite. Son vice-président Albéric Dumont est ainsi l’un des principaux prestataires d’Eric Zemmour et de son parti « Reconquête ».

Ces dernières années, les attaques contre les projets d’éducation à la vie affective et sexuelle mis en place dans les établissements scolaires se sont amplifiées. L’école est devenue l’une des cibles prioritaires de l’extrême droite. À l’instar d’autres groupuscules du même genre (« Parents vigi- lants », « SOS Éducation » …), ce prétendu « Syndicat de la famille » multiplie les mensonges et les fake news qui déforment complètement la réalité du terrain. Par cette stratégie, l’extrême droite tente de déstabiliser l’Éducation nationale et de faire pression sur les personnels.

La réalité dans les établissements est pourtant loin des fantasmes et des polémiques fantaisistes des milieux réactionnaires. Malgré la loi, l’éducation à la sexualité reste très inégalement mise en œuvre dans les écoles par faute de moyens et de politique volontariste.

SUD Éducation dénonce cette nouvelle tentative de déstabilisation menée par lextrême droite. Le « Syndicat de la famille » na aucune légitimité et le rectorat dOrléansTours doit refuser de recevoir une quelconque délégation émanant de ce groupuscule réactionnaire et homophobe.

SUD Éducation réitère par ailleurs son soutien aux équipes éducatives qui mettent en place ces séances avec le souci de les adapter au mieux à chaque public, et défend avec force la nécessité d’une éducation à la vie affective et sexuelle de l’école à l’université.