SUD éducation 11 et sa section syndicale du lycée Germaine Tillion de Castelnaudary dénoncent le communiqué LGBTIphobe du parti d’extrême-droite Reconquête “alertant” au sujet de la tenue d’une réunion d’information sur les questions liées aux spécificités LGBTI+ à destination des élèves du lycée Germaine Tillion.
Nous rappelons que les jeunes personnes LGBTI+ sont surexposées aux violences intrafamiliales, qu’il s’agisse de violences psychologiques (insultes, humiliations, dénigrement), de violences physiques ou de violences sexuelles. Et les violences qu’iels subissent ne cessent pas à la porte des écoles, qu’il s’agisse de menaces, de coups, d’insultes, de harcèlement, ou d’être tout simplement ignoré·es des autres.
Notre syndicat SUD éducation 11 et sa section de Germaine Tillion apportent donc tout leur soutien à cette réunion d’information et à ses participant·es, car il est plus qu’urgent de mettre un terme aux violences et aux nombreuses discriminations que subissent quotidiennement les personnes LGBTI+.
En “alertant” les parents d’élèves au sujet de cette réunion et en la qualifiant de “propagande LGBT+”, en disant que les “mouvements LGBT+ (…) cherchent à s’introduire” dans les établissements scolaires, et en demandant l’annulation des campagnes d’information et de sensibilisation autour de ces questions, la section audoise de Reconquête nourrit les haines LGBTIphobes qui sont à l’origine de ces violences et discriminations ciblant les personnes lesbiennes, gay, bi, trans et intersexes, ici désignées comme des menaces dont les autres enfants devraient être “protégés”. Tout en montrant son mépris et son ignorance complètes concernant ces questions.
Rappelons qu’un communiqué de même nature a été publié le même jour, par le même parti, concernant l’organisation d’une sortie éducative pour des élèves de prépa à Calais, auprès d’associations d’aide aux personnes migrantes : le flot de menaces et de propos haineux qui s’en est suivi sur les réseaux sociaux a conduit le Rectorat à faire annuler cette sortie, et à déposer une plainte avec l’enseignante organisatrice. De telles pressions, ici comme là-bas, sont inacceptables.
Enfin, contrairement à ce qu’indique ce communiqué mensonger et dangereux, ni l’établissement (en organisant cette réunion) ni les infirmières scolaires (en y participant) ne contreviennent aux obligations de neutralité et d’impartialité auxquelles sont tenu·es les services publics et leurs agent·es. Lutter contre les discriminations et les violences dont sont victimes des élèves en raison de leur identité de genre ou de leur orientation sexuelle, pour permettre que toutes et tous puissent se sentir également en sécurité et à leur place dans les établissements scolaires, c’est cela mettre en œuvre la neutralité et l’impartialité !
SUD éducation 11, qui milite pour une école et une société émancipatrices, sans discriminations ni inégalités, alerte à son tour les parents et les travailleur·euses du service public d’éducation : l’extrême-droite a toujours été et sera toujours l’ennemie d’une école publique, inclusive et laïque, et sa propagande haineuse n’y aura jamais sa place !
4 décembre 2022