Agent·es de bibliothèques de collectivités territoriales de toute la France, militant·es à SUD CT, nous agissons au sein d’un syndicat de transformation sociale, pour une société démocratique et émancipatrice.
Les bibliothèques ont pour mission d’offrir un accès égalitaire et fiable à la connaissance, en favorisant l’esprit critique. Nous sommes des professionnel·les de l’information – et de son traitement. Être garant·es de la pluralité des idées ne signifie pas accepter tous les discours comme s’ils avaient la même valeur.
L’une de nos missions consiste à savoir repérer dans les ouvrages proposés des thèses promouvant des croyances sectaires, des discours de haine, des méthodes illusoires voire néfastes, surtout si ces ouvrages sont publiés par des éditeurs « reconnus ». La question se pose habituellement pour les ouvrages documentaires, mais aussi pour certaines œuvres de fictions.
Dans un contexte où un éphémère ministre de l’enseignement supérieur se faisait le relais d’idées confusionnistes et réactionnaires, où la programmation culturelle des médiathèques est instrumentalisée dans des collectivités, où les droites radicales sont au pouvoir, il est nécessaire de réaffirmer des principes de liberté d’expression et d’accès à une information non biaisée, plurielle et fiable ; malgré la loi récente sur les bibliothèques qui ne nous protège pas des ingérences politiques.
Comment repérer les notions véhiculées dans la production éditoriale et ses dérives mercantiles ?
Comment reconnaître leurs fondements et leurs enjeux sans être spécialiste de ces champs de recherches ?
Nous proposons ici quelques réflexions, des propositions de solutions à mettre en œuvre, des revendications
et des sources.