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LES AMIS DE FORCE-OUVRIERE : Le 5 juillet 2025, Souillot trahit l’intersyndicale pour servir la soupe au rassemblement national : Trahison du mandat qui ne peut plus durer, sans parler du déshonneur !

15 août 2025

L’intersyndicale (FO, CFE-CGC et CGT) de BDR Thermea a
appelé à manifester contre un plan de licenciement ce samedi
5 juillet à 10h, en partant de l’usine de Mertzwiller dans le Bas
Rhin. Le groupe BDR emploie 800 personnes sur ce site,
notamment pour produire des pompes à chaleur. Il avait
annoncé, le 20 mai, la suppression de 370 postes en France,
dont 320 à Mertzwiller. Si les patrons prétendent que c’est
parce que les pompes à chaleur se vendent moins, il semble
qu’en fait ils veuillent délocaliser en Turquie et Slovaquie cette
vénérable entreprise nommée à l’origine de Dietrich. Un fleuron
industriel en Alsace.


Dans la foulée, le 24 mai, les salariés avaient lancé une
cagnotte pour « soutenir leur (potentiel, NDLR) mouvement de
grève et sauver leurs emplois ». Elle a récolté plus de
10 500 euros au 1er juillet. « Il n’y a pas d’appel à la grève pour
le moment, mais des grèves sont prévues si un rapport de
force le demande », précise Philippe Lazarus, délégué FO à
BDR Thermea (ex De Dietrich) (Rue 89 Strasbourg.


L’InfoMilitante du 16 juin, pour FO, expliquait :
« BDR Therméa a d’une manière indirecte bénéficié d’aides
publiques à travers le crédit d’impôt, lorsqu’il était question
pour les citoyens français d’investir dans des pompes à
chaleur … Aujourd’hui l’État fait des économies et c’est une
fois de plus aux salariés du site de Mertzwiller de payer
l’addition.

Décidée à se battre, l’intersyndicale de BDR Therméa adopte
une position offensive et réaliste. Faire annuler la décision,
faire reculer le groupe, et si ce n’est pas possible, obtenir le
meilleur accompagnement possible, explique Philippe Lazarus.


Dans un communiqué publié le 3 juin, FO Métaux demande
« la suspension immédiate d’un plan sans fondations », exige
« un véritable échange, basé sur des documents complets,
transparents et envoyés dans les délais impartis afin de
permettre la prise de décisions éclairées. La fédération refuse
de valider une telle casse sociale sous pression et exige une
renégociation du calendrier.


….Le rapport de force se jouera également sur le terrain. Après
avoir été sous le choc de l’annonce, les salariés se mobilisent.
Consultés lors du rassemblement du 4 juin, ils se sont
majoritairement exprimés en faveur d’une mobilisation : grève
illimitée, marche blanche dans les rues de Mertzwiller,
rassemblement devant le siège. Une deuxième réunion sur le
plan social s’est tenue le 11 juin. »


Au plan syndical, c’est clair : mettre en place un rapport de
force grâce à une intersyndicale pour faire échec au plan de
licenciements.


Seulement voilà, lors de la mobilisation intersyndicale du 5
juillet, ce n’est pas ce rapport de force-là qui a été mis en
place…
En effet :
« la matinée a été marquée par une polémique politique
majeure : la prise de parole surprise du député RN de la circonscription, Théo Bernhardt, sur la scène à l’issue de la
marche. Initialement, un accord intersyndical avait été annoncé
pour réserver les prises de parole aux seuls représentants
syndicaux. Mais selon plusieurs sources syndicales, cet accord
aurait été remis en question le matin même.


L’arrivée du député RN entouré d’un service d’ordre privé,
suivie de son intervention avant même celle du secrétaire
confédéral de FO, a déclenché une vague d’indignation,
notamment de la part de la CGT du Bas-Rhin et de militant·es
de gauche. Ces derniers ont dénoncé la banalisation d’une
figure d’extrême-droite dans un mouvement social. » 2.

En fait, le problème c’est que l’intersyndicale a été trahie. Ce
qui est la responsabilité du secrétaire général actuel de FO,
F.Souillot qui a accepté de prendre la parole en compagnie du
député RN, alors que la CGT, composante de l’intersyndicale,
était contre. Il fallait choisir entre le rapport de force grâce à
l’intersyndicale constituée depuis des semaines et refuser la
prise de parole du RN. Ou servir la soupe au RN et intervenir à
la tribune avec un élu du RN : tel a été le choix, ce 5 juillet, de
F.Souillot avec le RN et contre l’intersyndicale…


Depuis les sources FO (Info militante, journal de la Fédération
des Métaux de juillet –août) sont muettes sur le 5 juillet et
cette lamentable compromission. Il n’y a pas de quoi se vanter,
tu parles, alors silence radio…


Il faut donc se tourner vers d’autres sources directement
informées :
« « Ici c’est une des plus vieilles industries françaises qu’on
délocaliserait, et il faudrait qu’on laisse faire sans bouger ? », a
interrogé Frédéric Souillot, secrétaire général de FO. « Les
salariés ont fait un tas de concessions pour la productivité, ils
ont accepté de repousser des primes, de travailler le samedi,
ils se sont investis complètement et à la fin on leur dit: on va
quand même fermer », s’est-il indigné. […]Le président « Macron
avait promis en 2024 un million de pompes à chaleur produites
en France d’ici 2027. Un an après on est seulement à 170.000
unités, c’est rien. Donc moi j’attends de l’Etat une commande
publique de pompes à chaleur, et même des pompes à chaleur
réversibles, alors qu’on vient de vivre une vague de chaleur
exceptionnelle », a exposé Théo Bernhardt, député de la
circonscription. »