Numéro 5 -septembre/octobre 2025
L’élaboration des listes pour désigner les futures équipes municipales et les maires se déroule en ce moment. Dans l’Hérault, on assiste d’élections en élections à une augmentation inquiétante des scores du FN/RN. A l’image du Gard, de l’Aude ou des Pyrénées Orientales, notre département (à l’exception pour le moment de Montpellier) voit l’extrême droite s’implanter durablement… Lorsque l’on observe les résultats des élections législatives de 2024 – et aussi des Européennes – force est de constater qu’un bon nombre de villes
peuvent basculer vers l’extrême-droite…
Certes, les élections municipales sont différentes des législatives et des européennes, dans lesquelles l’enjeu national prévaut sur la gestion des villes. On parle souvent de « prime au sortant » pour les équipes municipales. Cependant, le danger est réel de voir certaines villes « tomber » en raison notamment du niveau élevé de l’abstention. La progression continue des idées de l’extrême-droite, alimentée par exemple par des actions comme celles du milliardaire ultra réactionnaire Pierre-Edouard Stérin, doit nous alerter.
Pour les municipales, il n’y aura peut-être pas des listes « estampillées » RN dans toutes les villes, mais il y aura probablement
des alliances et des marchandages de places avec certains maires de droite ou « sans étiquette » en mal d’avenir ou déjà proches du RN.
Dans tous les cas, les principales villes de notre circonscription et de notre agglomération seront convoitées par le RN :Agde bien sûr, mais aussi Sète, Pézenas, Frontignan…
A Frontignan, le RN a obtenu 58,26% au deuxième tour des législatives et sur la circonscription, Sylvain Carrère (LFI) est resté député mais avec seulement 395 voix d’avance sur le responsable RN Cédric Delapierre, ancien adjoint de l’ex-maire de Sète François Commeinhes, grâce aux villes autour de Montpellier.
Il faudra aussi observer les autres villes plus modestes où des arrangements sont possibles comme celles où le RN a obtenu une majorité de voix aux législatives : de Marseillan à Bessan en
passant par Vias par exemple.
Ailleurs dans le département, en dehors des 3 circonscriptions de Montpellier, le pronostic n’est pas meilleur, certains résultats montrent que d’autres villes peuvent aussi basculer.
Pour nous, il est évident que l’unité est nécessaire pour faire vivre la culture, les subventions aux associations sans copinage, et surtout maintenir une vie démocratique dans nos cités.
Pour cela, là où l’extrême-droite pourrait gagner, il faut arrêter de se diviser, de prendre prétexte des divergences nationales qui sont parfois largement secondaires au niveau de nos villes. Il serait bon de
mettre sous l’éteignoir les égos démesurés de ceux qui pensent être forcément les meilleurs…