Les organisations syndicales la CGT, FSU, Solidaires de l’Allier, attachées à des valeurs de démocratie, de liberté et contre toute forme de discrimination s’expriment avec force à travers ce communiqué pour dénoncer le camp de « formation de l’Action Française » qui s’est tenu au château de Fourchaud, sur la commune de Besson. Ce bâtiment appartient au « prince » Charles-Henri de Bourbon-Parme-Lobcowicz, dont les travaux ont été généreusement financés par des fonds publics (état et département de l’Allier).
Action Française : Modèle pour l’extrême droite aristocratique et cléricale
Ce mouvement antisémite est né en 1899 et a été à la matrice du pétainisme. La haine de la Gueuse, de la République, de l’école publique, du syndicalisme laïque constitue le socle de leurs valeurs. Le RN, les réseaux Philippot, Zemmour puisent largement leurs idées dans ce mouvement.
Un camp estival dans l’Allier dédié à Maxime Real Del Sarte
Ce dernier était le chef des Camelots du Roy, groupes de combats violents ayant constitué en France le modèle des milices fascistes. Toute la semaine, des jeunes de 15 à 35 ans ont pu suivre des conférences animées par des intervenants tous plus radicaux les uns que les autres. Jean- Paul Gourévitch qui aurait prouvé que le « nombre de musulmans » dépasse déjà tout ce qu’on pourrait imaginer en France. Nikola Mirkovic et Dominique Decherf qui ont une vision du partage du monde très orientée. Yannick Jaffré qui soutient « l’ouverture » des royalistes, cause des « Gilets jaunes », anti-féministe et contre une école émancipatrice. David l’Epée et Hilaire de Cremiers, « croisés » de la Famille (homophobe, anti-avortement…). Philippe Chauvin qui a trouvé une solution à l’écologie : « déplacer les populations à la campagne » (Pétain y avait pensé …).
Nos organisations syndicales à l’opposé des orientations mortifères de l’extrême droite.
Ces mouvements ont une stratégie populiste qui, en réalité, masque une volonté de ne surtout pas renverser le déséquilibre à l’œuvre entre celles et ceux qui possèdent du capital et les salarié·e·s ne vivant que de leur travail. Rien à attendre de leur part pour nos salaires, nos pensions, notre protection sociale, les services publics… Par ailleurs, l’extrême droite joue aussi sur la corde « antimondialiste ». Pour notre part, nous revendiquons une autre mondialisation où les solidarités internationales priment en termes économiques, politiques et sociaux, contrairement à l’opposition entre les peuples, prônée par l’extrême droite.
Nos organisations syndicales affirment sans condition le rejet de ces mouvements que l’on peut qualifier de fascistes, portant des idées opposées à toute démocratie. Cette pépinière de personnes violentes se construisant sur des foncements liberticides, antisyndicaux, racistes, homophobes, anti-féministes, anti LGBTQ+ n’ont rien à faire dans notre département. L’extrême droite, dont fait partie Action française, ne remet pas en cause un système qui organise l’appropriation des richesses par une minorité. Et c’est bien l’unité des salarié·e·s dans la combativité, quels que soient leur nationalité et leur lieu de travail, qui permettra un meilleur partage des richesses.
Toutes initiatives, actions émanant de ces mouvements nous trouveront sur leur chemin. Montluçon, le 28 août 2023