CGT : Massacres de civiles : le nouveau gouvernement français doit s’engager immédiatement pour la paix au Proche-Orient
La guerre menée par Israël contre le peuple palestinien se propage au Liban depuis quelques jours.
Après des attentats qui ont fait des dizaines de morts et des milliers de blessés au Liban la semaine dernière, depuis ce week-end le sud de Beyrouth est bombardé. Les frappes de ce lundi ont fait près de 500 morts et des milliers de blessés selon le Ministère libanais de la santé.
Des milliers d’habitants du Sud Liban ont pris la fuite. La CGT est extrêmement préoccupée du risque d’escalade et d’embrasement dans la région. La folie meurtrière doit impérativement être stoppée. La CGT exige : un cessez-le-feu immédiat et pérenne à Gaza et au Liban, la fin du blocus et le retrait de l’armée israélienne de la bande de Gaza et de la Cisjordanie ; un soutien matériel et politique à l’UNRWA attaqué par l’armée israélienne ; la protection des journalistes palestiniennes et l’ouverture de Gaza à la presse internationale ; la libération de toutes les personnes détenues : les 101 otages israéliens détenus depuis près d’un an par le Hamas, les 10 000 prisonniers politiques palestiniens détenus au mépris du droit international, les milliers de Palestiniennes de Gaza en centres de détention et de torture: la fin de l’occupation, de la colonisation et de la politique d’apartheid vis-à-vis des Palestinien-nes et la fin de la criminalisation des défenseur-es de la paix en Israël. L’acharnement de Netanyahou contre la Palestine avec plus de 40 000 morts dont 10 000 enfants dans la bande de Gaza, depuis le 7 octobre 2023, continue en dépit du risque génocidaire tel que la Cour Internationale de Justice l’a indiqué il a quelques semaines. La CGT réitère sa demande auprès du gouvernement français. Il doit prendre une position claire et forte en faveur de la paix et mettre fin à l’impunité dont bénéficie le gouvernement israélien de Netanyahou.
FSU : Paix au Liban et dans tout le Proche-Orient
Bagnolet, le 1er octobre 2024
Lundi 30 septembre dans la soirée, l’armée israélienne a annoncé débuter une invasion terrestre du Liban. Cette violation annoncée de la souveraineté libanaise intervient dans un contexte de bombardements massifs de plusieurs régions du pays depuis le 23 septembre, qui ont fait plus d’un millier de victimes, parmi lesquelles des centaines de civils, dont deux citoyens Français. Plus d’un million de Libanais.es se retrouvent déplacé.es, dans un contexte de grande précarité et de crise économique.La FSU adresse ses condoléances aux proches des victimes de ce conflit. La FSU rappelle son attachement à la paix, au droit international et à la justice internationale. Elle apporte son soutien à toutes les initiatives et mobilisations pour un cessez-le-feu immédiat. Cette campagne militaire israélienne se double d’actions de terreur d’État ciblant sans discrimination les civils et les combattants, avec les explosions d’appareils de télécommunication et des assassinats extrajudiciaires, dont celui du dirigeant du Hezbollah. Israël a pris le risque et la responsabilité d’un élargissement régional des logiques de guerre. L’attaque par missiles du régime iranien le 1er octobre participe de cette dynamique d’escalade et rapproche un peu plus la région du gouffre.
Cette marche à la guerre est criminelle pour l’ensemble des populations de la région qui ont droit à la paix et à la justice.La rhétorique des « guerres contre le terrorisme », bien connue au Moyen-Orient depuis le 11 septembre 2001, n’a jamais amené que le chaos et le renforcement des dynamiques de terreur prétendument combattues. Par ailleurs, aucune exécution extrajudiciaire, a fortiori lorsqu’elle implique la mort de dizaines de civils, ne peut être assimilée à de la justice. Les responsables de tous les crimes de guerre et attentats doivent être poursuivis devant des tribunaux, et notamment devant la Cour Pénale Internationale.
Pour la FSU, le droit international ne peut être à géométrie variable : à l’image des réactions après l’invasion russe de l’Ukraine, une violation de la souveraineté libanaise doit avoir des conséquences pour l’État israélien. L’impunité diplomatique dont il bénéficie doit cesser, d’autant que l’armée israélienne poursuit par ailleurs ses actions de massacres à Gaza (plus de 40 000 morts depuis octobre 2023) et sa politique de colonisation en Cisjordanie. Pour faire pression en vue de l’obtention d’un cessez-le-feu immédiat, la FSU demande au gouvernement français de ne pas céder aux engrenages guerriers et de prendre des mesures fermes : soutien à la suspension de l’accord d’association UE-Israël, embargo sur les ventes d’armes, sanctions économiques.Dans l’immédiat, elle appelle à se mobiliser, notamment au côté du collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, ce week-end des 5 et 6 octobre pour un cessez-le-feu immédiat au Liban et à Gaza, ainsi que la libération des otages et prisonniers politiques. La FSU apporte par ailleurs tout son soutien aux organisations progressistes qui, en Palestine, au Liban et en Israël militent pour une solution pacifique et s’opposent aux logiques guerrières.