Emmanuel Macron reçoit le 19 juin le président Argentin Javier Milei à l’Élysée pour un dîner de travail. A deux semaines d’une élection législative qui pourrait voir l’arrivée au pouvoir du RN, il n’est pas anodin de recevoir avec les honneurs le leader de l’extrême droite latino-américaine adepte de la tronçonneuse contre les services publics de son pays. Banalisation de l’extrême-droite et destruction des services publics, ce dîner est un autoportrait du macronisme. A moins qu’il ne soit une répétition générale pour une future cohabitation avec le RN.
Soutien aux manifestations
En Argentine, la « Ley Bases » adoptée le 13 juin confirme que l’extrême droite est l’ennemie du monde du travail. Pouvoirs exceptionnels au président Milei, exonérations d’impôts aux grandes entreprises, privatisation de nombreuses entreprises publiques, suppression de l’impôt sur la fortune, loi travail qui réduit les sanctions contre le travail informel ne sont que quelques exemples de cette loi fourre-tout. La FSU apporte son soutien aux organisations, notamment la CTA, qui se sont opposées à l’approbation de cette loi. Elle condamne la répression contre les manifestant·es et demande leur libération immédiate.
Construire une alternative
La FSU, et les autres organisations syndicales, alertent depuis des années sur la crise sociale et démocratique que traverse notre pays. A quelques jours d’élections décisives pour notre avenir, un sursaut démocratique et social est indispensable. La FSU réaffirme son opposition à l’extrême droite et ses idées ainsi qu’aux politiques libérales qui sont son terreau. Elle appelle à la mise en place de politiques capables de répondre à l’urgence sociale et environnementale ainsi qu’aux aspirations des travailleuses et des travailleurs.
Bagnolet, le 17 juin 2024