Contre l’extrême-droite, pour la justice sociale et la solidarité, reprenons les rues le 21 avril 2024 !
70 associations, commerces, collectifs militants, lieux de solidarité et de culture, syndicats et partis politiques appellent à prendre la rue pour combattre l’extrême-droite sous toutes ses formes :
L’extrême-droite est de retour dans les rues. Dans les Côtes-d’Armor comme ailleurs, elle met en œuvre de manière violente son programme politique qui mêle rejet de l’égalité, discriminations, et haine des minorités et de celles et ceux qui œuvrent pour un monde plus juste :
- Tags homophobes et transphobes sur les murs de la ville de Saint-Brieuc et menaces de morts des élus dans le cadre de la pride
- Dégradations des locaux du Parti communiste Français (PCF), de l’Union Démocratique Bretonne (UDB), de La Serre, de la CGT, du Planning Familial et de Pôle Emploi
- Saccage du mémorial à la Résistance de la Butte Rouge à Ploeuc-l’Hermitage
- Menaces et intimidations d’élu.es, de militant.eset de journalistes dans le cadre du projet Horizon, concernant l’accueil des réfugiés, à Callac
- Tracts antisémites, racistes et homophobes distribués dans les boîtes aux lettres dans plusieurs villes
- – Attaque en bande organisée du festival Bretagne Ouverte et Solidaire, blessant neuf personnes
- Perturbations d’événements culturels, comme la lecture de contes interprétés par une compagnie drag à Lamballe
- Agression envers des membres de l’association La Serre, blessant plusieurs personnes
- Vandalisations et tentative d’incendie des mosquées de Guingamp et de Morlaix
Ces actes ne sont pas des faits divers isolés. Ils sont le résultat de décennies de discours et de politiques racistes portés par l’extrême-droite, mais aussi par les partis dits républicains.
Les politiques antisociales de ces dernières décennies ont créé un terreau favorable à la diffusion de ces idées nauséabondes. Alors que les violences envers les musulman·es, les juif·ves, les militant·es et les minorités se multiplient, nous considérons que la réaction de la société pour répondre à ces atteintes aux droits humains et à la dignité n’est pas à la hauteur de la menace fasciste qui guette.
Le RN pourrait devenir le 1er parti du pays aux prochaines élections et nous ne pouvons pas compter sur la macronie pour lui faire barrage. Quand Emmanuel Macron réhabilite Pétain, parle d’un «réarmement démographique» et de «problème d’immigration», quand il promeut l’uniforme à l’école et le SNU (Service National Universel), quand il nie l’existence des violences policières, quand son gouvernement fait voter des lois islamophobes comme la loi séparatisme et qu’il réprime dans le sang les mouvements sociaux, on peine à voir ce qui le différencie encore de l’extrême-droite. La sinistre loi sur l’immigration est un exemple glaçant de la diffusion des idées d’extrême-droite à une large partie du champ politique.
Combattre l’extrême-droite sous toutes ses formes
C’est pourquoi il y a urgence à combattre en même temps les politiques racistes du gouvernement et les tentatives de normalisation du RN. Car l’arrivée de ce parti au pouvoir approfondirait et accélérerait le désastre en cours comme le montre l’élection de partis similaires dans d’autres pays. En Italie, l’élection de Meloni a débouché sur de la casse sociale (suppression du revenu de citoyenneté), l’attaque des droits LGBT, et au fait que des centaines de nostalgiques du fascisme puissent se réunir et faire des saluts fascistes en pleine rue en toute impunité.
En Argentine, à peine élue, Milei s’en est pris violemment au droit de grève et aux services publics.
En Palestine, le gouvernement d’extrême-droite de Netanyahu perpétue un génocide à l’encontre du peuple palestinien (avec la complicité de nombreuses puissances occidentales). Et nous pourrions ainsi égrainer les régressions sociales et les violences qui ont suivi l’accession au pouvoir des partis réactionnaires en Hongrie, en Finlande, au Brésil, aux Pays-Bas…
Nous sommes convaincu·es qu’une grande partie de la population est réfractaire aux idées et actions d’extrême-droite sous toutes leurs formes, que ce soit des tags, des attaques à la barre de fer, ou des discours et des politiques racistes. C’est pourquoi le RN avance masqué. Il se présente comme un parti qui est aux côtés des classes populaires mais il est clair qu’il ne réglera en rien les problèmes économiques de la population.
Il est urgent de rappeler son vrai visage : c’est un parti de riches, pour les riches, qui agit contre l’intérêt des classes populaires en proposant d’approfondir la casse du service public et la réduction drastique des aides sociales. Il veut se faire passer pour respectable mais son programme politique raciste, islamophobe, sexiste et homophobe est le même que celui de l’extrême-droite violente avec qui il entretient des liens étroits.
Tous et toutes dans la rue le 21 avril !
Le 21 avril 2002, des millions de personnes sont descendues dans les rues pendant plusieurs semaines pour dénoncer l’arrivée de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle. 22 ans plus tard, montrons que, contrairement au gouvernement, notre détermination à faire barrage à la haine et au racisme et à défendre les valeurs d’égalité, de liberté et de fraternité est intacte. Nous voulons organiser une résistance populaire qui combat la menace fasciste tout en construisant au quotidien les bases d’une Bretagne et d’une société ouverte et solidaire.
C’est pourquoi nous invitons tous ceux et celles qui partagent nos craintes et nos valeurs à venir manifester le dimanche 21 avril 2024 à Saint-Brieuc.
Nous choisissons également cette date pour faire écho à l’appel de familles de victimes de violences policières à rejoindre la Marche contre le racisme, l’Islamophobie et pour la Protection des Enfants.
Cette marche est organisée le 21 avril 2024 à Paris, 12 ans après le meurtre d’Amine Bentounsi, tué par un policier d’une balle dans le dos le 21 avril 2012, pour dénoncer le racisme et les violences que subissent nombre d’enfants des quartiers populaires.
Quel monde voulons-nous ? Il est encore temps de faire le choix de la solidarité, de la liberté, de la justice sociale et de l’égalité de toutes et de tous.
Le 21 avril 2024, soyons nombreuses et nombreux dans les rues, pour défendre et faire vivre ces valeurs !
Signataires:
AFPS Saint-Brieuc, Attac 22, Attac Rennes, Awa Gueye et son collectif vérité et justice pour Babacar Gueye, Boulangerie La place au levain, Boulangerie Le Chant des Mains, Brest la Trans, Collectif antifasciste du Morbihan, CGT (CGT Union Départementale 22, Collectif Antifasciste Lorient et Alentours CGT agglo Saint-Brieuc, CGT Association Hospitalière de Bretagne, CGT EPSMS Ar Goued 22, CGT Fondation Bon Sauveur, CGT des territoriaux de Ploufragan, UL CGT Lamballe), Collectif de Soutien aux Migrants du Goëlo, Collectif des Brestoises pour le Droit des Femmes, Collectif Presse-cuvette (fanzine contre écrou), Collectif de Soutien aux inculpé.es du 8/12, Collectif de Vigilance Antifasciste 22, Comité régional de Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme, Coordination Antiracisme Trégor-Goëlo, Dispac’h, Ensemble ! 22, Front Révolutionnaire Anti-Patriarcal Rennes, Fédération régionale de Bretagne du Mouvement Français pour le Planning Familial, Fédération Syndicale Unitaire 22, Fournil du Temps des Cerises, Gauche Indépendantiste – War-Sav, Gilets Jaunes de Brest, Groupe René Lochu, Fédération Anarchiste Vannes – Rostrenen, Groupe l’Entraide, Fédération Anarchiste 22, Justice et Vérité pour Sacha et face aux violences d’État, Kerig’ (disquaire ambulant), L’association Hirondelle, soutien des demandeurs d’asile, La CALE ( Collectif antifasciste Lorient & Environs ), La France insoumise 22, La France Insoumise – 29, La Serre, Le maquis – lieu d’accueil, d’éducation populaire et de création artistique, Les tas de fête (collectif), Le Kumquat (Restaurant), Les Écologistes – EELV 22, Les Vigiliantes (asso), Librairie Le temps qu’il fait, Mouvement National Lycéen 22, Nouveau Parti Anticapitaliste Bretagne, Ouest Trans, Parti Communiste Français 22, Parti de Gauche 22, Planning Familial 22, Planning Familial 35, Prendre le Droit– Féministes pour un monde sans viol[s], Queerland, Révolution Permanente Brest, Ronces Noires, Si on s’alliait, Union régionale Solidaires Bretagne, Solidaires SUD Emploi Bretagne, Sud éducation 22, Soulèvements de la Terre Iroise, Soulèvements de la terre Vannes, STAF-CNT, Union Communiste Libertaire Grand Ouest (UCL-Lorient – UCL-Finistère – UCL-Fougères – UCL-Rennes – UCL-Nantes – UCL-Tours), Union Démocratique Bretonne des pays de Saint Brieuc Dinan et Loudéac, Vélo Utile, Vigilance et Initiative Syndicale Antifasciste 22, Queerland, XR 22 (Extinction Rebellion), Youth For Climate Saint-Brieuc
Signataires hors Bretagne : Gilets Jaunes de Saillans (26), Voies Libres Drôme