Le 4 avril 2014, Marine Le Pen a défrayé la chronique en annonçant que les mairies FN supprimeraient systématiquement les « repas de substitution » dans les cantines scolaires. Ces repas alternatifs, au cas où du porc serait prévu comme plat principal, sont servis aux élèves musulmans, juifs ou à ceux qui ne mangent pas de cochon pour un autre motif.
Tout en s’abritant formellement derrière la laïcité (« aucune exigence
religieuse » ne devant être admise dans l’école publique, selon Marine Le Pen), il s’agit bien d’une mesure d’exclusion de fait qui cible certains groupes déterminés.
Dans le même temps, le vice-président du FN, Florian Philippot, déclarait devant les caméras que « les élèves auront toujours le choix » (alimentaire).
Selon lui, il s’agirait uniquement d’« interdire les interdictions religieuses », autrement dit, de ne pas imposer des commandements religieux aux élèves.
Ce qui, de toute façon, n’est pas le cas et serait illégal : il ne s’est jamais agi par exemple d’interdire la consommation de viande de porc aux élèves souhaitant en consommer, mais uniquement de laisser, à tous, le choix.
Dossier n°6 – Mairies RN et école
1 février 2020