On nous avait vendu le vote Macron comme un vote « barrage» au Rassemblement National. Le barrage n’aura pas tenu longtemps et la Macronie, de glissement en appels du pied aux thèses de l’extrême droite, a définitivement basculé cette nuit dans une nouvelle ère, celle du fascisme.
Loi raciste, loi scélérate, loi abjecte, qui résonne comme une insulte à nos valeurs et à nos combats. Le temps n’est plus aux discutions ni aux tergiversations, le racisme ne se vote pas, il se combat. Honte, effroi, colère, indignation, écœurement, dégoût, les mots nous manquent pour décrire précisément ce que nous ressentons après le vote infâme du parlement.
Nous avons basculé cette nuit dans un « autre chose », les digues ont cédé, le « en même temps » de Macron s’est mué en une sorte de fascisme décomplexé. Les prix continuent d’augmenter, les salaires sont bloqués, l’accès aux aides sociales est de plus en plus restreint, l’école publique est détruite, l’hôpital public est en ruine mais la nécessité c’était visiblement d’inscrire définitivement au calendrier « l’extrême droite au pouvoir ».
Disons-le clairement c’est l’une des lois les plus racistes de la Vème république. Elle prépare possiblement la fin progressive de la protection sociale. Les mesures énoncées dans ce texte sont en rupture complète avec les fondements de la Sécurité sociale.
La FNPOS condamne de la façon la plus ferme la loi immigration qui vient d’être votée à l’assemblée nationale.
C’est une loi indigne qui est la plus régressive pour les personnes étrangères qu’a connu la France depuis des décennies, elle bafoue tous nos principes républicains d’égalité, de solidarité et d’humanité.
Ses principales mesures :
• L’allongement du délai de présence sur le territoire à Cinq ans pour que les personnes étrangères puissent percevoir les allocations familiales et les aides au logement. Principe de la « préférence nationale » emprunté au Rassemblement National.
• Durcissement des conditions de travail pour les étrangers et d’études pour les étudiants étrangers.
• La régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers dit « en tension » est laissée à la main du préfet.
• Durcissement des conditions de regroupement familial
• Remise en cause du droit du sol avec la fin de l’obtention de la nationalité française automatique pour les enfants nés en France de parents étrangers.
• Fin de l’inconditionnalité de l’hébergement d’urgence, le 115 devra contrôler les papiers des personnes SDF avant de les mettre à l’abri.
• Instauration d’un délit de séjour irrégulier avec possibilité de garde à vue et amende.
• La remise en cause de l’Aide médicale d’Etat quant à elle n’est pas dans le texte mais fera l’objet d’une réforme en janvier
Ces mesures sont des atteintes graves aux droits fondamentaux et à la dignité humaine. Elles vont précariser les personnes déjà en situation de vulnérabilité. Cette loi immigration marque une offensive sans précédent contre les étrangers qui vont être un peu plus stigmatisés.
C’est une loi raciste, xénophobe et inhumaine qui reprend les positions de l’extrême-droite sur la préférence nationale, la négation du droit du sol ou encore des droits des travailleurs étrangers.
Ne nous y trompons pas, il s’agit bien là d’un combat de classe, d’un choix de société et le Conseil National de la Résistance dans son programme des jours heureux avait en son temps, entrouvert la porte à une société juste et égalitaire, libérée des angoisses et de la peur des lendemains.
Ce n’est pas pour rien, que depuis sa tentative de mise en place, le patronat et les gouvernements successifs n’ont eu de cesse que de le détricoter…
Nous, salariés de la Protection Sociale, sommes les enfants du progrès social et de l’humanité, nous ne pouvons tolérer que la peste brune gangrène à nouveau les arcanes du pouvoir, et nous combattrons sans relâche les théories haineuses qui divisent les peuples et conduisent inexorablement à la dictature…
La FNPOS CGT réaffirme son engagement dans la lutte contre l’extrême droite et dans le combat contre le racisme et l’antisémitisme.