Le 6 mai dernier, quelques centaines de militants d’extrême droite, cagoules et drapeaux fascistes arborés fièrement, ont pu défiler en toute tranquillité dans les rues de Paris en hurlant leurs slogans xénophobes et haineux. Une manifestation qui, elle, ne s’est pas vue frappée d’interdiction quand celles-ci pleuvent sur les rassemblements syndicaux… ou sur l’usage de casseroles lors des déplacements de membres du gouvernement.
Ce deux poids deux mesures est inacceptable.
Empêtrés dans la crise politique qu’ils ont ouverte avec leur réforme des retraites Emmanuel Macron et ses ministres tentent d’en sortir en surfant sur les thèses d’extrême droite, banalisant ces idées racistes.
Cette dédiabolisation menée au sommet de l’Etat a des conséquences concrètes.
Aujourd’hui, l’accès au pouvoir de l’extrême droite n’est pas une fiction !
Avec près de 90 députés RN à l’Assemblée nationale le risque est réel et palpable.
Comme l’a démontré l’histoire, en période de crise la bourgeoisie se réfugie derrière le fascisme pour préserver les intérêts du capital.
Dans ce contexte les groupuscules fascistes se sentent pousser des ailes.
Les agressions racistes, islamophobes, antisémites ou visant des militants du mouvement social se multiplient et restent souvent impunies…
Comment oublier le meurtre de Federico Martin Aramburu il y a un peu plus d’un an, le 19 mars 2022 par un néonazi dans un silence médiatique assourdissant ?
Comment oublier qu’il y a 10 ans le 5 juin 2013, notre camarade Clément Méric, militant syndicaliste et antifasciste, était assassiné par des néonazis du groupuscule Troisième Voie.
Le syndicalisme a une responsabilité historique en matière de lutte contre le fascisme. L’extrême droite est et sera toujours l’ennemi des travailleurs et des travailleuses !
En ces temps troublés, nos organisations syndicales réaffirment leur détermination à lutter contre l’extrême droite sous toutes ses formes.
Elles rappellent leurs valeurs de solidarité, d’internationalisme et de lutte contre les racismes, la xénophobie et le nationalisme. Partout où ils tenteront de s’implanter et d’agir, les fascistes trouveront en face d’eux un monde du travail uni et déterminé à les mettre en échec.
Le 4 juin 2023, dans le cadre du Week-end international antifasciste organisé en hommage à Clément Méric, une manifestation antifasciste se tiendra à Paris, à 11 heures, au départ de Barbès.
Le 17 juin 2023, à l’initiative de VISA se tiennent les Rencontres Syndicales Antifascistes à la Bourse du Travail de Paris
Nos organisations syndicales appellent l’ensemble des travailleurs et des travailleuses à participer massivement à ces initiatives pour montrer que Paris est et restera farouchement opposé à l’extrême droite et à ces idées !