Les 8 et 9 juin prochains, les élections européennes vont rythmer notre vie politique et médiatique. Les partis d’extrême droite semblent avoir le vent en poupe et pourraient acquérir un pouvoir que nous ne voulons pas leur laisser.
Mis sur le devant de la scène par des médias appartenant à des milliardaires leur déroulant un tapis brun, nombre de travailleuses et travailleurs risquent de se laisser charmer par un charisme populiste ne reflétant en rien les idées nauséabondes portées par leurs programmes.
L’extrême droite, ce n’est pas que des groupuscules, des partis ou des militant·es bas du front. Ce sont également des idées. Idées qui se répandent et font tache d’huile en contaminant les politiques publiques actuelles : répression violente des mouvements de contestation (Soulèvements, banlieues, gilets jaunes, mouvement des retraites…), dissolution de mouvements d’opposition, fermeture de l’observatoire de la laïcité, fichage des opposant·es politiques, pressions sur la LDH, annulation de l’agrément anti-corruption d’Anticor, connivence avec des pays génocidaires…
L’extrême droite et ses idées ont été, sont et seront toujours les ennemis des travailleur·euses, des femmes, des LGBT+ et de l’environnement.
A l’assemblée nationale, avec les député·es du Rassemblement National, l’extrême droite a voté contre les intérêts des travailleur·euses :
– contre l’augmentation du SMIC,
– contre l’indexation des salaires sur l’inflation,
– contre le blocage des prix des produits de première nécessité,
– contre la gratuité des cantines et fournitures scolaires pour les plus modestes, – contre la gratuité des premiers mètres cube d’eau,
– contre la revalorisation des petites retraites,
– contre le gel des prix des loyers,
– contre le financement de la lutte contre les violences faites aux femmes,
– contre un meilleur encadrement des élevages avicoles et porcins,
mais
– pour la ré-autorisation des pesticides néonicotinoïdes,
– pour la fin des allocations chômage après abandon de poste,
– pour limiter le droit de vote des travailleur·euses précaires aux élections professionnelles, – pour la baisse des impôts de production des entreprises…
Au parlement européen, le RN :
– s’abstient lorsqu’il faut créer une autorité chargée de traquer la fraude au travail en détachement,
– vote contre un texte « socle » visant à renforcer les droits sociaux au sein de l’Europe,
– s’abstient sur un texte visant à renforcer la lutte contre le harcèlement moral et sexuel,
– s’abstient sur un texte qui vise à lutter contre les entreprises qui font l’optimisation fiscale…
Au-delà du soutien au patronat et à la bourgeoisie, le fond idéologique de l’extrême droite reste le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme et l’islamophobie. Le rejet de l’autre, la désignation d’un bouc-émissaire leur permet d’augmenter les tensions sociales et sont le terreau des politiques autoritaires et liberticides. Pendant qu’iels désignent l’immigration comme seule source de tous les problèmes (chômage, santé, dette publique, crise du logement…), les véritables coupables qui détournent les fonds publics pour s’enrichir toujours plus grassement ont tout loisir de continuer de vivre à nos crochets.
On n’a pas essayé ?
Vraiment ? On n’a pas essayé l’extrême droite ? C’est bien vite oublier le pétainisme dont est directement issu le Front National devenu RN. Pétain dont Reconquête veut réhabiliter la mémoire.
En Vendée, l’extrême droite au pouvoir, nous la connaissons malheureusement bien trop. Aux Herbiers, ville aux mains de Véronique Besse puis de Christophe Hogard, la politique locale a eu des effets désastreux sur la vie des Herbretais·es :
– censure d’une pièce de théâtre ayant pour thème l’extrême droite,
– coupes budgétaires à l’encontre d’associations d’aide aux précaires et migrant·es, – refus d’accorder un local à une association d’aide aux migrant·es,
– mise à disposition de terres agricoles au profit d’un parc révisionniste,
– généralisation de la vidéosurveillance,
– armement de la police municipale,
– explosion du prix des loyers,
– création d’un hôtel de luxe au lieu de résidences à loyer modéré…
En juin, pas une voix pour l’extrême droite et ses idées !