Il y a un peu plus d’un an, le 22 octobre 2022, pour la première fois depuis Mussolini, une leader d’extrême droite prêtait serment et prenait le pouvoir en Italie.
Son slogan préféré en meeting était : « Dieu, patrie, famille« .
Immédiatement, la dirigeante du Rassemblement national a chaleureusement félicité Giorgia Meloni : « Tous mes vœux de réussite » a-t-elle déclaré, en ajoutant : « Partout en Europe, les patriotes arrivent au pouvoir et avec eux cette Europe des nations que nous appelons de nos vœux« .
Rien d’étonnant à cela puisque le programme électoral 2022 du parti de Meloni, Fratelli d’Italia :
- défend un modèle familial traditionnel et tourné vers la procréation,
- s’oppose farouchement au droit du sol et à l’accueil des réfugié.es (Elle a d’ailleurs plusieurs fois réclamé que les ports italiens refusent les bateaux ayant secouru des migrants en mer Méditerranée),
- s’oppose à l’Union Européenne en souhaitant une Europe confédérale,
- s’attaque à l’âge de départ en retraite en voulant le repousser à 67 ans,
- propose des réductions d’impôts à tous les étages (entreprises, ménages) et souhaite en même temps que l’État italien investisse davantage dans une industrie nationale et dans le protectionnisme. Son marqueur est la préférence nationale.
Les similitudes entre Meloni et Le Pen, même si celle-ci lui préfère son allié de longue date Salvini, le nouveau vice premier ministre, ont poussé les militant.es de VISA à produire ce dossier pour éviter le pire en 2027… Un antifasciste averti en vaut deux !
Après un retour sur les élections du 25 septembre 2022, la campagne électorale et la composition du gouvernement, ce dossier traite de la politique migratoire, de la suppression du RSA, des positionnements syndicaux.
Il se conclut par un historique du fascisme en Italie.
Avec cette documentation, les syndicalistes auront donc une vision précise de ce que fait l’extrême droite en matière de reculs des droits et des libertés lorsqu’elle prend le pouvoir.
Cet outil leur permettra d’affirmer haut et fort que l’extrême droite est plus que jamais l’ennemi à abattre, en France comme ailleurs.